Les coiffures africaines, qu'on voit encore dans l'Afrique sub-saharienne.
Les coiffures africaines, qu'on voit encore dans l'Afrique sub-saharienne.
Les coiffures africaines, qu'on voit encore dans l'Afrique sub-saharienne.

Les coiffures africaines, qu'on voit encore dans l'Afrique sub-saharienne.

A l'origine, en Afrique.

En visitant un passé récent, on à du mal à reconnaître nos propres têtes, tant on y a apporté des transformations capillaires ! L'image que nos cheveux nous renvoient est tantôt étonnante, souvent effarante !

Alors, comment à partir de coiffures africaines typiques, on en est arrivé à des représentations de nous aussi éloignées et, "d'étrangères" à ce que nous étions en Afrique !

Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !

La dissimulation des cheveux naturels.

Plus on en parle et plus on est gênés de voir, sur nos têtes : ces PERRUQUES, MÈCHES, EXTENSIONS luisantes, lisses ou frisés qui trompent certains. Bien coiffés, défaits ou négligés, ces rajouts artificiels ou naturels, finissent par déranger les porteuses elles-mêmes; provocant des démangeaisons. Parfois ces coiffures extravagantes sont si lourdes qu'elles tirent fortement nos cheveux 'd'herbe"let finissent par les arracher et les endommager jusqu'à la racine... Autant dire qu’on en peut plus de supporter ces "faux cheveux "dont on s’est affublé" de bonne grâce pendant une période mémorable. Mais les dégâts causés et les bonnes choses ont une fin.

Mais comment stopper cette lubie "échevelée" qui dure ?

C’est qu’il nous prend encore des envies de changement de « tête». En effet, on avait oublié comment c’était agréable le toucher de nos cheveux laineux.

On a envie, de manière insistante, de les voir dresser sur nos têtes comme autrefois... ; de voir nos cheveux crépus (peu importe le nom affublé), épris de hauteur mais pas trop ! Ce n’est pas dans leur nature. Nos cheveux « herbe » selon la description par le Grec Hérodote, des nos ancêtres, les Noirs Égyptiens.

On avait donc caché sous différent couvre chef, notre « herbe » qui sait résister au vent comme à l’obéissance plate pour se gonfler en « afro ».

Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !

Des modèles américains amplificateurs.

Si aux Amériques, des grands progrès réalisés par nos frères eux-mêmes, nous ont poussé sur la voie de mécanisation de nos cheveux pour les : défriser, les étirer, les boucler, leur appliquer des rallonges ou des grosses tresses ; cette mode nous plait encore et nous sommes laissés entrainer à en essayer encore des plus folles coiffures.

L'imitation et la moderne venant des Amérique et en plus de nos frères, nous flattent et nous fait perdre tantôt la raison et parfois les cheveux!!! On glisse vers ce qui nous est néfaste, en voulant ressembler aux majorités triomphantes des pays blancs : ces femmes blanches conquérantes qui semblaient irrésistibles aux hommes, mêmes les hommes Noirs...

Bref, ce fut stoïque, amusant parfois et surtout, mais ça nous faisait souffrir.

Quand nos petites filles criaient aussi : " maman ça brûle !" sous les produits défrisant, ou grimaçait en disant : «maman ça fait mal!» entre les mains de la coiffeuse intraitable ; c'était peine perdue. Rien ne pouvait nous arrêter.

«Il faut souffrir pour être belle", ricanait-on méchamment !...forçant à cet apprentissage impitoyable!...

Tendance difficile à stopper !

Jusqu’à ce qu’un jour, un vent de sagesse se mit à souffler sur nous têtes échauffées par le peigne de fer. On devait arrêter ! Ça suffit ! On doit montrer nos cheveux qu’on ne voit plus nulle par, sauf sur la tête des hommes noirs,... Qui se sont montré raisonnables durant tous nos temps de folies.

Voilà comment, on a recommencé à faire revivre nos cheveux crépus. Et on entend les « chérir » avec respect, cette fois, histoire de se faire pardonner, intérieurement ! On redevenait sensible à nous-mêmes. On était enfin à l’écoute de nous-mêmes. Progressivement, on réalisait le plaisir d'heureuse d’exister avec notre spécificité capillaire, nous différence enfin.

La volonté de nous retrouver ainsi commençait à être si impérieuse, commune, que rien ne pouvait réveiller nos appréhensions premières qui nous avaient poussé à imiter les coiffures des femmes blanches jusqu’à la teinture : heureuse comme malheureuse, hélas !

Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !

Des imitations poussées aux causes oubliées.

En débarquant en Europe après les années 1960, des indépendances, l’Africaine colonisée, voulait se décoloniser vraiment. Par le voyage, elle découvre le pays des Blancs Rien ne devait la séparer de ceux qui avait dominée, jusque-là, sur son continent. En Europe, elle accède plus facilement aux tenues vestimentaires européens. Mais elle a recherché à leur ressembler jusqu'aux cheveux...

Sa sœur noire d’Amérique avait été combattue, là-bas, dès son arrivée en déportation, depuis les champs de plantations d'esclave jusqu’aux temps des industries florissantes. Ce qui l'avait obligé à cacher son origine africaine, car on voulait la lui faire oublier. Sous des « tifs », des cache-misère, elle a dû se plier à la volonté esclavagiste : parce qu’on la voulait «noire» avant tout, afin de marquer sa place, seulement. Mais, qu’elle soit devenue plus claire (métissage oblige), qu’est-ce que cela pouvait faire aux maîtres Blancs ? En Amérique, la femme restait noire quelque soit ses transformations capillaires et de peau.

En Europe ou en Afrique, le colonialiste va installer subtilement des différenciations qui aménagent des statuts intermédiaires, plus ou moins enviables, entre noirs et métis. Du coup, on préférait aller vers ce qui affichait des avantages : le métissage. Les femmes se sont mises à défriser leurs cheveux pourles faire ressembler aux cheveux des femmes claires, puis à ceux de l'européenne. On recherché l'assimilation ou l'intégration : peu importe. tout le monde imite pour changer et paraitre moderne. Les résultats ont été saisissants et parfois originaux.

Par cette imitation capillaire, on forçait le rapprochement général entre Noirs et Blancs.

Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !

La recherche de l'intégration

Si les résultats obtenus paraissent similaires, les démarches pour y parvenir ont été très différents. Mais à la fin les mouvements impulsés de l'extérieur sont intériorisés et poursuivis par les intéressés elles-mêmes (ex-colonisées et anciennes esclaves).

La femme d’Afrique comme l'Américaine, à la recherche d’elle-même, trouve les moyens techniques inventés de discipliner ses cheveux naturels, en les couvrant et les cachant. Les motivations affichées sont que : elle veut paraitre plus moderne.Elle veut donner le signe de sa bonne éducation. Toutes les femmes africaines adoptent une apparence nouvelle imitée de la société blanche. Elles font montre de discipline autonome et elles se plient aux conditions qu’on leur assigne, depuis longtemps. Cela passe par la copie adaptée à leur usage du standard de vie des femmes blanches; telles qu'aller dans les salons de coiffure existant pour elles; utilisent les produits de maquillages.... Bref, elles se rapprochent tant bien que mal à leur morphologie blanche. L'impératif qui s'impose: être semblable sans pour autant changer de place!...

Et si parfois, des collègues, des proches ou moins connu, un peu malicieux, disaient : « qu’est-ce que tu as fait a tes cheveux ? » ou « tu ne veux pas montrer tes petits cheveux ? » ; C’est alors que la femme africaine va vite rétorquer : «C’est bien comme ça» ou « Je suis plus à l’aise avec mes cheveux comme ça » !...Ce qui clos brusquement la conversation sur ce sujet. Bien que ces imitations attirent quelques rires et moqueries plus ou moins discrets au passage.

Ces petites mesquineries sont supportées comme on supporterait un effort de guerre !

Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !

Des inconvénients, font retrouver la raison.

L’expérience des faux cheveux semblent toucher à leur fin. Et c’est tant mieux tant c’est couteux à entretenir en : coiffure, produits capillaires d’entretien divers, jusqu’aux maquillages. tout en essayant de préserver les vrais cheveux qui étouffent en dessous. Désormais, c’est la vie des vrais cheveux : simples à laver, séchage rapide, qui ne colle pas dans le coup pou ne tombe dans les yeux ou dans la sauce !... on peut vivre comme on connait : entretien facile, séchage éclair, tresses plus ou moins artistiques. On vit à l’ordre des commodités connues. C’est vraiment un gain de temps et moins de torticolis dû balancement du coup «à la girafe»! (Vous savez ? ce mouvement brusque du cou pour rejeter une mèche tombante sur la figue, en arrière...)

"Souffrir pour être belle" n’a jamais été aussi insoutenable !

Le problème justement, c’est qu’au lieu de se référer à soi-même, la femme noire, accrochée à cette fantaisie si amusante et plaisante soit-elle, se donne pour modèle quelqu’un d'autre, étranger, en dehors d’elle et de complètement différent à sa spécificité.

Pour y parvenir, cette transformation fait taire ses émotions profondes de beauté, pour ne s’intéresser qu'à quelque chose d’approximatif, en forçant toujours plus l'originel… Mais hélas! même si l’imitation est parfois très proche et convaincante, surtout avec le métissage, ce copiage d'extraversion sans fin, a fini par lasser les femmes adultes. Les hommes aussi se disent agacés. Même si beaucoup ont montré une patience amusée ...

Parlons  des… «Cheveux» des Noires !Parlons  des… «Cheveux» des Noires !
Parlons  des… «Cheveux» des Noires !

Retrouver ses Cheveux naturels et l'indépendance

Oui, on a envie de savourer, à nouveau, nos cheveux courts, ras, tressés ou ou pas en liberté...en «tête de loup», en "afro" !

Bref, on veut redevenir sur nos pas, au bon vieux temps des origines si on peut s’exprimer ainsi pour les anciennes ; c’est-à-dire, nous-mêmes : avec les cheveux l «libérés» des entraves et des désirs de ceux qui veulent nous enfermer et dominés dans une apparence factice mais contrôlée dont on nous couvrait pour adopter un «look acceptable».

Bien que, encore, des plus jeunes femmes noires rouspètent et ne comprennent pas pourquoi elles doivent lâcher leurs modèles européens avec les «rallonges» particulièrement : "Foutez-nous la paix," disent certaines. "Mais, les blanches mettent aussi les « rajouts » !... insistent-elles, têtues. On voit comme la reproduction des habitudes des aînés a été bien ancrée!

Finalement, cette période riche en démonstrations capillaires plus ou moins hasardeuses, a fait son temps.

Les faux cheveux trouveront, dorénavant, et de plus en plus, une place au fond du placard ou dans les malles à rangement, pour laisser place nette aux cheveux naturels doux, laineux, à coiffer sans modération.

Retour aux sources qui nous fera du bien à nos têtes mais aussi à nos porte-monnaie !...

Mais à noter : 1) que : la coiffe «afro extravagante» sera toujours réservée aux périodes de "résistance"...2) que les cheveux rasés chez la femme, est un signe de deuil surtout si c'est accompagnés de couleurs unies des vêtements (bleu foncé puis blanc).

Exemples de coiffes "extravagantes" : dans les luttes d'émancipation des Noirs.
Exemples de coiffes "extravagantes" : dans les luttes d'émancipation des Noirs.
Exemples de coiffes "extravagantes" : dans les luttes d'émancipation des Noirs.

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