Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)
Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)
Les membres du LRA Ougandais, à la frontiere de l'est de la rca.
Les membres du LRA Ougandais, à la frontiere de l'est de la rca.

Les membres du LRA Ougandais, à la frontiere de l'est de la rca.

LRA : sa visibilité à l'international

Avec l'ONG Invisible children, les exactions commises par la LRA a été plus visible, surtout en Amérique.

Grâce à l'aide recueillie, on a pu doter les populations locales de radios pour les aider à lancer des alertes en cas d'attaques du LRA.

Mais est-ce suffisant ?

Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)

Le niveau de nuisance du groupe rebelle de la LRA.

Car, bien que depuis 2014, les attaques du LRA ont baissé en nombre ; elles n'ont pas disparues. On dit que J. Kony chef du LRA est affaibli par la traque gouvernementale que lui et ses commandos subissent, mais ils ne se rendent pas. En 2015, les défections nombreuses dans ses rangs semblent devenues plus faibles.

En cette moitié de l'année 2016, on signale une recrudescence des exactions. Rien qu'au mois de juin dernier, on a pu compter près de 8 attaques par les brigands soi-disant rebelles du LRA, côté CRA ; pillage, tueries, enlèvements, vols de nourriture ; ils brûlent les maisons ; presque tous les villages du Haut-Mbomou sont "visités" et donc attaqués par ces rebelles sanguinaires aguerris.

Le peu que les gens ont leur sont volé, détruit par ces barbares.

Chose étonnante et même alarmante, ils ont élargi leur zone de "chasse" : puisque LRA mène ses attaques près de Bria, dernièrement. Ils ont enlevé même des mères avec leur bébé pour les trainer dans la forêt.

Les éléments de la LRA sont des étrangers. Ils parlent le "swahili" beaucoup parle l'Acholi et utilisent un mauvais langage des pays qu'ils infestent. Les enlèvements de civils leur ont fourni des captifs qui parlent diverses langages maintenant : lingala, sango par exemple.

En juin 2016, on a compté pas moins de 8 enlèvements dans le Mbomou et plus encore en RDC.

ils portent souvent des uniformes et sont armés de AK-.

Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)
Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)

L'autre groupe rebelle : l'ex-Salaka

La majorité du pays vit un deuxième drame, causé par les Seleka, amené avec M. Djotodia, l'homme musulman du coup d'état et qui a duré 10 mois à la tête du pays après avoir délogé son prédécesseur, M. le président Bozizé.

Le Soudan de Khartoum et le Tchad auraient ourdi cette déstabilisation du territoire centrafricain.

Enfin, les Seleka devenus ex-séléka depuis que les militaires Centrafricains se sont défait d'eux, en s'apercevant, un peu tard, de leur manœuvre d'invasion politicienne à profil religieux.

Leur présence qui se voulait permanente par le génocide, à tourner court ; puisque les anciens militaires Centrafricains se sont regroupés en milices (les anti-balakas) comportant aussi bien des chrétiens que des animistes afin de s'opposer à ces groupes musulmans envahisseurs fortement armés.

Ces ex-Seleka sont étrangers : tchadiens, soudanais. Leurs pays d'origine ne se préoccupent même pas de les rappeler, après que l'affaire à tourner court, avec la démission de M.DJotodia et la formation d'un gouvernement de transition de Mme Catherine Samba Panza.

Regroupés dans deux camps opposés : ex-séléka et anti-balakas se sont combattus durant plusieurs mois, malgré l'interposition des forces internationales (MINUSCA de l'ONU, la SANGARIS force française et EUFOR européenne) et ramener la paix.

Dans cette redistribution des forces, la FACA, armée nationale a été imarginalisée.

Aujourd'hui, les combats se sont un peu calmés ; les violences sont devenues sporadiques et localisées : dans la capitale où une poche d'ex-Seleka entretient un climat d'insécurité, surtout au km5 ; où ils en font une enclave bouillonnante.

Un calme relatif.

Le vote en avril 2016, d'un nouveau président souhaité, a eu pour effet de faire progresser la situation vers la sortie de crise.

Mr Touadéra, nouveau président a fort à faire en héritant de ce pays dévasté. tout de suite, il a cru pouvoir compter sur les forces françaises, Sangaris. D'autant que M. Hollande le lui avait promis, encore récemment...

Mais ces forces françaises, Sangaris, éclaboussées par des scandales d'abus sexuels sur enfants centrafricains, doivent se retirer, dès cette année 2016.

Ce changement a déclenché, depuis juin, dans le pays, un nouveau regain de violences chez ceux qui pensent que l'heure est arrivé, d'achever leur travail "génocidaire" resté en suspens. Ils sont cantonnés à Bangui et au Nord-Est du pays, exploitant les mines de diamants pour nourrir leur guerre. Ils sont toujours mieux armés, toujours décidés à occuper le territoire africain, le razzier et le gérer à leur manière.

Les populations s'inquiètent. Les autorités observent la vigilance et s'opposent à un revirement de situation.Mais ils ont peu de moyens : sans armes ; leur armée FACA bien que revenue à de meilleures auspices reste désarmée. Les gendarmes sont désarmés. Les institutions publiques ont été détruites lors de cette invasion conduite par Djotodia qu'on a trop vite traduit en conflit inter-communautaire.

La communauté musulmane, peu nombreux dans le pays (10à15%) et qui ne doit son essor qu'à la conversion du Président J.B. Bokassa d'une part et par l'arrivée massive de réfugiés tchadiens lors des guerres depuis 30 ans. Ces derniers, à la suite de ces évènements tragiques, se sont rendu compte de leurs erreurs en adhérant à la politique de Djotodia. Ils avaient dû fuir dans le sens inverse vers leur pays d'origine pour s'y réfugier, après 30 ans parfois.

A, Bangui, la capitale, ce qui reste de ces populations musulmanes veulent la paix. Mais parmi eux, il y a des Peuhls, éleveurs nomades, disséminés dans toute l'Afrique subsaharienne, comme en Centrafrique et qui, fervents féodaux esclavagistes, sont entrés dans ce conflit ; se réclamant de leurs traditions ancestrales basées sur le religieux (l'islam) et pour cela, ils tuent les Centrafricains partout dans le pays. Ils apparaissent comme les satellites des ex-Séléka qui les a formé, durant le fort du conflit, aux maniements des armes conventionnelles.

Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)
Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)
Un pays, Centrafrique : deux groupes rebelles. (2)

On remarque que ces deux groupes rebelles : LRA et ex-Seleka, nuisibles ont semé le chaos dans le pays. Ce sont deux groupes étrangers de religions différentes.

La LRA, proto-chrétienne, épinglée par la CPI avec trois de ses dirigeants, est pourchassée par les autorités des trois pays qu'ils saccagent ; ses éléments se cachent dans la forêt et surtout derrières les captifs qui lui servent d'otages et lui permettent de survivre.

Il y a une complicité sporadique de ces deux groupes, depuis l'époque Djotodia. Le rebelle sanguinaire J.Kony a trouvé refuge aussi, un temps, auprès du Soudan de Khartoum, musulman.

Pour se maintenir dans le pays centrafricain, où ces deux groupes rebelles n'ont que peu/pas des attaches et qu'ils occupent illégalement, ils emploient la force extrême et inhumaine. La LRA bien qu'affaiblie 2011-2014, par les défections et les destructions de ses bases, elle continue de mener ses exactions contre les populations civiles dans la région et s'y ravitailler en nouveaux éléments et nourriture. Les ex-Seleka, se maintiennent avec leurs armements, particulièrement dans les zones minières du nord-est.

Depuis les gouvernements de Transition les mesures en faveur du désarmement sont repris par le nouveau gouvernement ; les deux groupes rebelles sanguinaires, nuisibles sont l'objet du programme DDRR gouvernemental.

Les nouvelles autorités entendent décider de leur sort nécessaire au rétablissement de la paix et la sécurité des populations partout sur le territoire national.

Les colonels de l'armée ougandaise dépêché sur le terrain ont infligé de graves défaites à l'ARS (Armée de Résistance du Seigneur), à son général, Ongwen Dominic, depuis aux mains de la CPI où il va être jugé pour 14 chefs d'inculpation : d''accusation de crimes contre l'humanité.

Pour ce qui est des responsables ex-Seleka, leur arrestation pose bien des problèmes de sécurité extrême et est à l'étude, pour le moment.

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